Construction Bois : les entreprises continuent d'investir

Construction Bois : les entreprises continuent d'investir

Les entreprises de la construction bois conservent leurs parts de marché malgré la crise, selon une enquête nationale. Mieux, elles continuent de se développer et d'investir.




Une enquête a été réalisée par la cellule économique de Bretagne, en partenariat avec France Bois Région, la FFB et Afcobois, dans le cadre de l’Observatoire National de la Construction Bois.

 

Les résultats de cette étude, à laquelle 1 000 entreprises ont participé, confirment, pour l’année 2014, une stabilité en termes de parts de marché, malgré une baisse globale d’activité. En outre, le développement de certains marchés laisse entrevoir des perspectives intéressantes pour les acteurs de la filière bois construction.

 

« La Construction Bois va reprendre doucement grâce, notamment, aux caractéristiques de son matériau qui est écologique et renouvelable, peu consommateur d’énergie et qui permet également de réduire les délais de  chantier », souligne, confiant, Christian Piquet,  président de France Bois Région.

 

Le succès des extensions-surélévations

 

En  2014, 1 984 entreprises étaient présentes dans la Construction Bois (-10% par rapport à 2012), réalisant 3,7 milliards d’euros HT de chiffre d’affaires (-8%).

 

« Malgré le contexte  économique  dégradé, le secteur maintient ses parts de marché à 10,4 % pour la maison individuelle. Et les extensions-surélévations en bois connaissent une hausse significative avec des parts de marché qui passent de 14,7% en 2012 à 20,1% en 2014 », explique Eric Toppan, coordinateur de l’Observatoire économique de France Bois Forêt.

 

L’individuel groupé gagne 1,4 %, à 11,2 %. Du côté du marché des bâtiments non résidentiels, si, en deux ans, la surface construite a perdu des mètres carrés, l’activité bois se porte néanmoins plutôt bien.

 

Les indicateurs sont d’ailleurs au vert concernant le marché des bâtiments agricoles qui progresse de 24 % à 26,6 % et pour les bâtiments tertiaires privés et publics, dont le marché croit de 0,3 %,  pour atteindre 10 % en 2014. Seul le secteur des bâtiments industriels et artisanaux ralentit et voit sa part de marché s’effriter légèrement (12,2 % en 2014, contre 12,9% en  2012).   

 

Ancienneté, diversification d’activités et professionnalisation

 

Les  entreprises de charpente et de menuiserie qui ont le plus d’expérience (60% ont plus de 10 ans d’existence) se montrent les plus présentes, tandis que les industriels renforcent leur positionnement, ainsi qu’en témoigne leur contribution de 28 % au chiffre d’affaires généré sur le marché de la construction bois.

 

Par ailleurs, les entreprises se montrent très présentes sur l’isolation thermique par l’extérieur, 52 % des entreprises de la construction bois déclarant avoir réalisé des travaux dans ce domaine contre 47 % en 2012.  

 

La professionnalisation des entreprises continue également de progresser. La conception technique gagne 3 % (de 17 % à 20 % entre 2012 et 2014) et 72 % des  entreprises disposent d’un bureau d’études intégré ou utilisent un logiciel spécifique de conception (contre 68 % en 2012).

 

Les grands réseaux de distribution gagnent du terrain

 

En matière de positionnement régional, le Grand-Est arrive en tête en termes d’activité, avec un chiffre d’affaires de 556 M€ HT en 2014, soit 29 % du chiffre d’affaires national de la construction bois.

 

Avec 2 240 maisons bois (22 % des constructions), ce territoire est également le plus dynamique. Il est suivi ici par la région Rhône-Alpes (19 %) et par le grand Ouest (16 %). Le grand-Est se distingue aussi par une part plus élevée de la construction bois dans l’activité totale des entreprises (67 %).

 

De plus, le marché de l’extension-surélévation y est particulièrement développé avec le plus grand nombre de réalisations (23% du marché national). 

 

Achats stables auprès des scieries françaises

 

Enfin, l’étude signale qu’en deux ans, les entreprises ont augmenté de 7% leur approvisionnement auprès des réseaux de distribution (négoces, coopératives), pour atteindre 43 % en 2014, alors que les achats en direct auprès des scieries françaises sont restées stables à 40 %. 

 

Trois explications à ce constat : la conjonction de négoces qui se sont orientés vers le bois et spécialisés dans ce domaine, le transfert de stocks des entreprises vers le négoce et une volonté de développer ce marché chez les négoces qui y sont déjà présents. 

 




Source : batirama.com

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