Un peu d’histoire… Née en 1960 sous l’appellation de Syndicat des plastiques alvéolaires, la structure regroupe alors de nombreuses familles dont le polystyrène (PSE), le polystyrène expansé (PSEx), le polyuréthane en mousse (utilisé pour les voitures, la literie..), et le polyuréthane rigide en panneaux (PUR).
Deux scissions successives en 2010 et 2013 aboutissent à la création du Syndicat national des polyuréthanes qui se concentre désormais sur les panneaux rigides en PU. Il regroupe six fabricants (Iko Insulation, Kingspan, Knauf, Recticel Insulation, Unilin et Soprema) qui représentent 90% du PUR fabriqué et vendu en France.
Sa part de marché est en croissance puisqu’il passe de 5 % en 2012 à 9 % en 2014 (source MSI en 2014). « Les panneaux représentent 24 millions de m2, grâce à 5 unités de production appartenant aux membres du syndicat et ils font l’objet d’applications larges et variés en isolation : neuf, rénovation, sarking, ITE, sols et murs… » explique Hervé Fellmann, président du SNPU.
Syndicat à vocation technique en 2013, la structure s’est rapprochée du CSTB, l’Afnor et l’Acermi (certificateur français de label de qualité) afin de faire valider ses solutions et participer à la rédaction de recommandations et de bonnes pratiques en ce qui concerne l’isolation des bâtiments.
Mais en 2016, le SNPU veut faire entendre sa voix afin de promouvoir ses produits et solutions, tout comme le font d’ailleurs ses concurrents traditionnels (et encore majoritaires) de la laine minérale (regroupés au sein du Filmm, ndlr).
Une nouvelle ère de communication qui se traduit par un nouveau logo, un site internet refait, une newsletter trimestrielle et le lancement d’une communication presse. Quel message délivre le syndicat ?
« Notre produit a un poids et une épaisseur minimum pour une performance et une durabilité maximum » résume Philippe Henrot, président de la communication. Le PUR se distingue en effet par un poids très léger qui ne surcharge pas la structure, un argument par ailleurs bienvenu à l’heure de la mise en place du compte pénibilité dans les entreprises du BTP (réduction des troubles musculo squelettiques).
Autres atouts intéressants : sa faible épaisseur qui offre un gain de place pour une optimisation des m2 habitables, ainsi que sa résistance mécanique qui autorise le trafic piétonnier au cours d’une mise en œuvre ou la maintenance d’un bâtiment.
« Le PUR est deux fois moins épais qu’un isolant classique à performance thermique égale » conclut Philippe Henrot. Quant à sa durabilité, elle est équivalente à la vie du bâtiment, grâce à la constitution du produit (cellules fermées), affirme le syndicat. Mais ce produit « presque parfait » se heurte à quelques résistances : un prix plus élevé à l’achat qu’il faut savoir défendre dans le cadre d’un système constructif complet et des a priori en matière de comportement au feu (voir ci-dessous)
Si le syndicat communique, c’est que le marché de l’isolation va continuer à croître en France, affirme-t-il. Quelque 20 millions de logements en France sont mal isolés et selon le programme annoncé par le gouvernement, 500 000 logements doivent toujours être rénovés.
Très présent sur les toitures plates (centres commerciaux et bases logistiques), le PUR demeure encore challenger dans l’isolation des sols, des murs intérieurs et extérieurs. Ainsi, sur le marché de l’ITE (isolation thermique par l’extérieur), le PUR commence à émerger, mais doit batailler avec les PSE et laines minérales encore largement majoritaires.
« Nos réservoirs de croissance sont aujourd’hui l’ITE et le sarking, car ce sont des marchés qui devraient se développer en rénovation. Nous nous intéressons également au neuf, car nos solutions ont déjà séduit certains constructeurs de maisons individuelles qui utilisent nos produits pour isoler les sols, les murs et les toitures des habitats…. » conclut Hervé Fellmann.
Selon le syndicat, il existe une solution système utilisant les panneaux pour répondre à chaque exigence réglementaire en France en termes d’acoustique et d’incendie.
Un Essai Lepir II réalisé sur 2 étages de bâtiment avec 240 mm de PU a en effet permis de valider officiellement la solution. Le produit gonfle et crée un effet meringue, car il fond, sans propagation de flamme.
Seul bémol : il dégage des gaz car il s’agit d’un produit plastique (Ce qui n’est pas le cas de la laine de roche, ndlr) « C’est aujourd’hui un point d’amélioration sur lequel nous allons travailler, explique Hervé Fellmann, président du syndicat.
Le SNPU veut d’ailleurs s’opposer à une prochaine réglementation européenne qui viserait à renforcer les exigences en termes de comportement feu des ouvrages et qui validerait essentiellement les solutions du concurrent laine de roche…
argent
Voilà des années que je prône et utilise le polyuréthane mais il semble qe le lobby de la laine de verre (qui devrait être interdite, à mon avis) ait la vie dure et que l'évolution technologique entre difficilement dans la tête des distributeurs. En plus il est souvent décrié, injustemnt, par les écolos qui jugent de façon très lapidaire tout ce qui est issu d'un traitement chimique. Il faut toutefois lui reconnaître 2 défauts, celui de sa sensibilité aux UV et son prix assez élevé. Par ailleurs je déplore qu'il ne soit pas mieux développé en isolation par l'extérieur avec face à crépir directement où je pense qu'il pourrait faire un tabac! FC, spécialiste en énergies