Depuis plusieurs années, le Bureau interproprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) portait un projet de Cité des vins, basée sur une cité "mère" à Beaune avec des déclinaisons à Mâcon (Saône-et-Loire) et Chablis (Yonne).
Mais cette idée est finalement abandonnée, le député-maire de Beaune Alain Suguenot (LR) et le président du département François Sauvadet (UDI) ayant présenté un tout autre projet.
Limité à un site de huit hectares à Beaune, la zone centrale de la future Cité des vins sera occupée par le centre d'interprétation des Climats de Bourgogne, classés depuis juillet 2015 au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle sera entourée d'une galerie proposant des activités commerciales haut de gamme, des restaurants et un hôtel 5 étoiles.
Une grande halle à l'architecture contemporaine, pouvant accueillir jusqu'à 1.200 personnes, sera construite pour des événements ou des concerts.
"Ce projet n'a rien à voir avec le projet originel de la profession qui prévoyait un lieu de passage des visiteurs pour repartir ensuite vers le vignoble", a réagi une porte-parole du BIVB, qui voit dans le projet des élus "avant tout un projet d'urbanisme".
L'interprofession ne devrait d'ailleurs pas participer financièrement à ce projet des collectivités et continuera à plancher de son côté à l'implantation de deux autres cités du vin à Mâcon et Chablis, qu'elle compte ouvrir fin 2018.
Pour le député-maire de Beaune, cette Cité des vins a vocation à être "l'Hôtel-Dieu du XXIe siècle", en référence aux fameux hospices de Beaune qui attirent chaque année des touristes du monde entier (voir notre photo).
"L'entrée touristique de la Bourgogne, c'est Beaune !", a également fait valoir M. Suguenot, qui espère accueillir "400.000 visiteurs par an, dont 70% de touristes étrangers", mais qui devra aussi composer avec la Cité de la gastronomie qui doit voir le jour fin 2018 à Dijon.
Le financement se répartira pour "un quart de fonds publics et trois quarts par le privé", soit "12 à 14 millions d'euros" d'argent public et "40 millions d'euros" venus d'investisseurs, selon le maire.