Après un premier quadrimestre très dynamique (+37%), la croissance s’est en effet poursuivie sur la seconde période de l’année (+17% de mai à août). Le marché des unités extérieures a enregistré de fortes croissances en monosplits (+21%) et en multisplits (+39%), ces derniers tirant leur épingle du jeu et faisant penser que la climatisation a fait l’objet d’une réflexion plus poussée des ménages sur l’équipement de leur logement.
Ce sont les unités de petite puissance qui ont boosté les ventes, signe d’un marché plutôt orienté vers le résidentiel. Ainsi, les monosplits < 5 kW augmentent de 23% et les multi-splits < 7 kW atteignent +43%.
De son côté, le marché des unités intérieures est en hausse de 27%. Les unités murales, qui augmentent de 31%, représentent désormais plus de 80% des volumes. Les unités gainables (+20%) et les allèges (+22%) affichent aussi une bonne santé.
Le marché Tertiaire et Commerce est très contrasté : d’un côté, les DRV continuent leur forte pénétration et prennent probablement des parts de marché sur d’autres technologies.?D’un autre côté, des solutions telles que les rooftops ou les splits systèmes de moins de 17,5kW, plus orientés vers les commerces, souffrent.
« Le marché tertiaire et les DRV placent l’année 2016 sous le signe des records, puisque le marché progresse de 21% à fin août, observe ainsi Julien Masson (Hitachi Chauffage & Climatisation). La seconde partie de l’année (avril à août) s’est montrée exceptionnelle avec une forte hausse de +25% (contre +17% à fin avril) ».
Ce sont les petites puissances de moins de 15 kW qui progressent le plus (+38%), notamment du fait de la RT 2012, tandis que le cœur du marché reste toujours à 24 kW. « Nous devrions arriver à une année record, jamais vue sur le marché français », souligne Julien Masson.
En revanche, en ce qui concerne les splits de plus de 17 kW, le marché décroît de 3% à fin août 2016. Une baisse est également constatée sur le marché des rooftops, de l’ordre de 15 à 18%, les fortes puissances souffrant ici moins que les plus petites, qui semblent subir un transfert vers d’autres technologies de type détente directe.
Enfin, le marché des centrales de traitement d’air confirme une tendance haussière du marché avec +4,7 %. « Les unités avec récupération de chaleur progressent de 33%, note Frédéric Petit (Al-Ko Therm). Ces installations sont totalement en phase avec la demande du marché dans le cadre des économies d’énergie et de l’application de l’ERP 2016. »
Le marché des PAC Air/Eau est en légère hausse de + 3%, marquant un ralentissement. Cette évolution est principalement due aux PAC monobloc : « si, en 2015, les installateurs et constructeurs de maisons individuelles semblaient avoir de nouveau confiance dans cette technologie, la tendance semble s’être inversée en 2016 avec une baisse de - 9% sur janvier/août 2016 », précise Charlotte Brunello (Daikin Airconditioning France).
A l’inverse, le marché des PAC bibloc continue de croître (+4%), les petites puissances inférieures à 6 kW tirant à nouveau le marché vers le haut, avec une croissance +17%.
Pour leur part, les PAC haute température de 55 à 65°C augmentent de 8%, marquant un ralentissement visible (+32% sur la période janvier/avril, mais baisse de 11% sur la deuxième partie de l’année).
Quant au marché des chauffe eau thermodynamiques, il semble se stabiliser après des hausses vertigineuses ces dernières années, avec une baisse de 3%. Enfin, le marché de la géothermie est encore en baisse, à -22% par rapport à la même période 2015.
En effet, les PAC sol/sol baissent de 42%, les PAC sol/eau de 47% et les PAC eau glycolée/eau et eau/eau de 16%. » On peut réellement se poser la question de l’avenir pour cette technologie sur le marché... », s’interroge ainsi Charlotte Brunello.
« C’est cependant une belle année pour nos produits au global », devait conclure Didier Metz (Mitsubishi Electric Europe et président PAC & Clim’info). Et la belle arrière-saison de cette année aura peut-être une influence sur les résultats des quatre derniers mois pour la famille climatisation... mais il est probable qu’au regard des résultats très positifs enregistrés à fin d’année 2015, les quatre derniers mois afficheront une tendance à la baisse ».