"Nous avons toujours eu un engagement très ferme de dire que nous devions doubler le programme" de l'Anru "en portant l'enveloppe de 5 milliards à 10 milliards. C'est un engagement ferme, qui sera tenu", a assuré M. Denormandie lors de la séance plénière des "Journées nationales d'échanges des acteurs du renouvellement urbain" à Paris.
Dans son programme de campagne, M. Macron avait promis de "doubler l'ambition des projets de renouvellement urbain pour atteindre 10 milliards d'euros". "Le gouvernement sera au rendez-vous", a assuré M. Denormandie, qui n'a pas souhaité indiquer, en une période d'arbitrages budgétaires, "quels seront les chiffres".
Mais l'objectif est bien "d'arriver in fine à cette enveloppe de 10 milliards d'euros", a-t-il répété. Dans ce domaine qui constitue "l'un des aspects forts, voire les plus forts" de la cohésion territoriale, "il faut impérativement que l'État puisse avoir une action plus importante", a-t-il ajouté, plaidant pour une "transversalité" qui passerait "du logement à l'école à la rénovation des espaces commerciaux...
""Nous ne serons jugés qu'à l'aune des résultats que nous pourrons avoir", a-t-il ajouté, promettant "une nouvelle méthode" partant de "la perception qu'ont nos concitoyens des politiques publiques". "Il est nécessaire de mettre le citoyen à la base de toutes ces politiques publiques", a-t-il ajouté.
Intervenant ensuite, le président de l'Anru François Pupponi s'est félicité de ce doublement "fondamental". Cela "va permettre de faire des programmes plus ambitieux, mieux financés", a ajouté M. Pupponi qui, pour ne pas cumuler avec son mandat de député PS du Val d'Oise, va prochainement quitter son poste à l'Anru.
Le président d'Action Logement, Jacques Chanut, a jugé "excellent et indispensable" de donner plus de moyens. Mais "qui va payer?", s'est-il interrogé. "Il est très important que les choses restent raisonnables et faisables", a-t-il ajouté.
Grâce à un partenariat noué avec Action logement, la dotation initiale prévue pour l'Anru était de 5 milliards d'euros pour la période jusqu'en 2024. L'Assemblée nationale avait voté en novembre une dotation supplémentaire d'un milliard.