Dans une tribune publiée dans Le Monde, une vingtaine de collectifs d'usagers de toute la France, trois syndicats et huit élus insistent sur la nécessité de "redéployer un service public" du ferroviaire.
Pour eux, l'État doit absolument "rénover les lignes de proximité", favoriser l'intermodalité et le transport de vélos, "redévelopper les trains classiques de jour et de nuit, avec des liaisons transversales, régionales et internationales" et "décider d'une véritable fiscalité écologique pour remettre les camions sur les rails et rendre le train attractif face à la route et l'avion".
"Les lignes de train ne sont pas des lignes comptables! A-t-on jamais demandé à une route départementale d'être rentable? Plutôt qu'un abandon fondé sur des calculs de rentabilité économique à court terme, nous avons besoin aujourd'hui d'une politique de rénovation et d'innovation", écrivent-ils.
Parmi les signataires, des usagers des lignes Morlaix-Roscoff, Nantes-La Rochelle-Bordeaux, Agen-Périgueux-Paris, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, des trains de nuit ou encore de l'étoile ferroviaire de Veynes (Hautes-Alpes).
Outre les fédération CFDT Cheminots, Sud Rail ou la CGT Cheminots des Alpes, cet appel est soutenu par huit élus de tous bords, dont Guillaume Gontard, sénateur (CRCE) de l'Isère, Patricia Morhet-Richaud, sénatrice (LR) des Hautes-Alpes, Nathalie Perrin-Gilbert, maire (Divers gauche) du 1er arrondissement de Lyon, Frédérique Puissat, sénatrice (LR) de l'Isère.
Fin février, les régions avaient déjà expliqué qu'elles ne voudraient en aucun payer seules pour la rénovation de ces petites lignes. Dans un communiqué, la SNCF explique que "le Premier ministre (Edouard Philippe) a dit clairement qu'il ne suivrait pas les préconisations du rapport Spinetta" et que les investissements pour ces lignes avaioent augmenté, de 546 millions d'euros en 2016 à 818 millions en 2017.
Par ailleurs, elle rappelle que cinq lignes ont été rouvertes l'an dernier, dont Brest-Quimper et Cannes-Grasse. Six lignes en revanche ont été suspendues pour des raisons de sécurité comme Oyonnax-Saint-Claude ou Pertuis-Meyrargues.
Photo©F. Leroy