M. F. et Mme V. avaient fait construire une maison d'habitation sur un terrain leur appartenant, situé à Villenouvelle. Les travaux de gros œuvre et de terrassement avaient été confiés à M. G., alors que M. B., avait exécuté une mission de coordination des travaux. Après réception des travaux, des désordres sont constatés, mais l’assureur de M.B. lui dénie sa garantie au motif que sa police d’assurance ne couvre pas l'activité de maître d'œuvre.
M. F. et Mme V. décident alors de porter l’affaire devant les tribunaux. Pour obtenir la garantie de son assureur, M. B. va chercher à démontrer qu’il n’était pas maître d’œuvre, mais seulement assistant à maîtrise d’ouvrage.
Pour se faire, il indique avoir conclu avec M. F. et Mme V. un contrat intitulé « contrat de coordination » avec pour mission de :
1. concernant l'appel d'offres et la mise au point des marchés
2. concernant la coordination et la comptabilité des travaux
3. concernant la réception des ouvrages
Il ne saurait donc, selon M.B., s’agir d’autre chose que d’un contrat d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
Mais cette démonstration ne va pas emporter la conviction des juges de la Cour d’appel de Toulouse. Ceux-ci, dans un arrêt du 31 janvier 2018, constatent en effet que le contrat signé comprend une mission spécifique de validation de « l'exécution de l'ouvrage », notion qui renvoie à une appréciation critique des ouvrages d'exécution proposés par les entreprises participant à l’appel d’offres.
Par conséquent, les juges estiment qu’au-delà de la coordination et du contrôle des travaux, M. B. a rempli une mission de maîtrise d'œuvre de conception, consistant à apporter assistance et conseil au moment de la conception de l'ouvrage, et à vérifier l'avancement des travaux jusqu'à la réception de l'ouvrage.
Cour d'appel de Toulouse, 31 janvier 2018
Source : batirama.com / Damien Aymard