Par un décret du 2 juin 2016, les travaux nécessaires à la réalisation de ces deux lignes ferroviaires ont été déclarés "d'utilité publique". Or plusieurs communes et intercommunalités riveraines du projet, associations de défense de l'environnement, représentants des terroirs viticoles traversés par la LGV, et simples particuliers avaient demandé au Conseil d'État l'annulation de ce décret.
Ce dernier a rejeté leurs demandes et validé le projet en soulignant que la "procédure suivie a été régulière". Sur le fond, il reconnaît "l'intérêt public que présente ce projet pour l'aménagement du territoire", et estime que "les expropriations envisagées pour sa réalisation sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l'opération".
Enfin, il juge que "les coûts, les atteintes portées à la propriété privée et les risques pour les autres lignes de transport ne sont pas de nature à retirer aux lignes ferroviaires projetées leur caractère d'utilité publique, compte tenu en particulier des mesures prises afin de réduire les effets dommageables du projet, les atteintes à l'environnement, à l'agriculture, à la viticulture, à la forêt, aux monuments historiques et à la chasse".
Alain Juppé, maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, s'est félicité de cette décision qui a ainsi validé "l'évaluation socio-économique du projet et son importance pour le développement du grand Sud-Ouest".
La ligne "Océane", qui relie depuis le 2 juillet dernier Paris et Bordeaux en 2 heures, "est un succès qui ne se dément pas, avec une augmentation de 70% de la fréquentation, faisant de cette ligne la 3e ligne la plus importante après Paris-Lyon et Paris-Lille", estime M. Juppé.
"En reconnaissant l'intérêt public que présentent ces projets pour l'aménagement du territoire, le Conseil d'Etat réaffirme toute la crédibilité des LGV que nous défendons avec constance et unité depuis plusieurs années", écrivent les trois élus dans un communiqué commun.