Heco Schrauben, l’industriel allemand installé à Schramberg en Forêt Noire, conçoit, fabrique et commercialise des vis à bois, des vis pour béton. Heco offre aujourd’hui des vis pour agglomérés de bois – les panneaux de particules des agenceurs – du Ø 2,5 à 5 mm pour des longueurs de 30 à 120 mm, des vis à bois du Ø 6 au 13 mm dans des longueurs de 30 à 1050 mm et des vis à béton du Ø 5 au 20 mm pour des longueurs de 25 à 320 mm.
Au total, le nouveau catalogue Heco publié le 9 juillet contient 5000 références de vis différentes, dont 2800 sont maintenues en stock en permanence dans son nouveau Centre Logistique. L’entreprise fabrique 1,5 milliard de vis par an dans ses deux sites de production : Schamberg en Allemagne et une usine ouverte en Roumanie en 2014. La filiale française a été créée en 2014.
De gauche à droite, Thierry Constant, Directeur commercial de la filiale française, Nadine Arnault, responsable Marketing et Andreas Hettich, Directeur Marketing et Communication. ©PP
L’entreprise est toujours contrôlée par la famille Hettich, même si elle a conclu un avantageux partenariat stratégique avec le Suisse SFS en 2015. A partir du 1er Juillet 2018, SFS détient 51% du capital, sans détenir la majorité des droits de vote.
SFS a confié à Heco la fabrication de l’ensemble de ses vis à bois. Les machines SFS ont été transférées à l’usine de Schramberg chez Heco. Par conséquent, certains modèles de vis marqués Heco seront vendus par SFS et, inversement, des vis portant un marquage SFS seront commercialisées par Heco Schrauben.
La collaboration avec SFS a notamment apporté à l'industriel de nouvelles vis spéciales, comme la gamme Heco-WR à filet total. Disponible en Ø 13 mm pour des longueurs de 400 à 1000 mm, cette vis à bois sert à la fixation de plaques métalliques moisantes, au renfort des ouvrages bois structurels sur appui et à des liaisons bois en traction transversale.
Le fabricant disposait déjà de vis à filet total de grande longueur en Ø 8 et 10 mm. L’arrivée du Ø 13 mm jusqu’à 1 m de longueur lui donne une gamme élargie.
Une vis à filet total exerce un effet de contraction qui permet de fixer d’un seul coup deux pièces de bois entre-elles. ©Heco
Cette vis est dotée d’un filet total, invention brevetée. Sur une vis à filet total, le pas du filetage diminue lorsque l’on progresse vers la tête de la vis. Cela résout un problème classique qui apparaît lorsque l’on fixe deux pièces de bois l’une à l’autre.
Avec une vis à filetage régulier, lorsque l’on visse deux pièces de bois l’un à l’autre, le vissage produit un petit écartement des deux pièces. Pour supprimer cet écartement, on utilisait des vis à filetage partiel : une partie de la vis n’était pas filetée. Mais il fallait visser, dévisser puis revisser.
La vis à filetage total permet de visser une seule fois, car le rétrécissement du pas de son filetage produit une contraction qui évite l’apparition de l’écartement entre deux pièces de bois. Du coup, les vis à filetage total remplacent à la fois les vis bois à filetage régulier et les vis à filetage partiel. Elles sont disponibles depuis un Ø 3,5 mm pour une longueur de 30 mm, jusqu’au Ø 6 en 160 mm.
Pour la rénovation de poutres existantes, ou pour augmenter la résistance mécanique de poutres en construction neuve, sans les surdimensionner, l’industriel a développé ses nouvelles vis WB (pour Wood Bar ou poutre en bois).
Elles sont dotées d’un filetage bois, élargie par rapport au pas métrique habituel, et disponibles en Ø 16 et 20 mm en une seule longueur de 3000 mm. Elles ne bénéficient pas encore d’un Avis Technique Européen, il est en cours d’instruction depuis le 26 juin.
Le fabricant fournit tous les éléments nécessaires pour le calcul du renforcement de poutres à inertie, de liaisons en traction transversales ou de renfort sur appui. La pièce de bois à renforcer doit être prépercée au Ø intérieur du filetage.
Les arrêtes du filetage mordront dans le bois. Leur résistance à la traction de 800 N/mm² permet d’économiser jusqu’à 50% de tiges filetées pour le renfort des ouvrages bois, par rapport à des solutions classiques.
Source : batirama.com/ Pascal Poggi