"Je ne crois pas - là je m'exprime à titre personnel et non en tant que porte-parole du gouvernement - au business model global du projet", a indiqué M. Griveaux, qui postule à l'investiture LREM à la maire de Paris et intervenait devant le Medef de la capitale.
"Je ne sais pas s'il a évolué depuis deux ans, mais dans la construction du projet (...), c'était de mémoire 500 boutiques, beaucoup d'artificialisation des sols. Je considère qu'on n'est pas totalement dans l'air du temps et dans le sens de l'histoire avec ce type de projet", a-t-il mis en avant en se disant "assez sceptique".
"Je ne crois pas en ce projet-là mais ça ne veut pas dire qu'il faut rien faire dans le Triangle de Gonesse", dans le Val d'Oise, où le complexe doit s'implanter, a-t-il ajouté, plaidant pour "à en faire un lieu qui permette de faire de la couture entre des territoires qui s'ignorent et se tournent le dos alors qu'ils ont des problématiques très communes".
EuropaCity, un mégacomplexe à 3,1 milliards d'euros, tant espace commercial (230.000 m³) que culturel (50.000 m³) et parc de loisirs (150.000 m³), doit voir le jour d'ici 2024. Il doit s'implanter sur 80 hectares d'anciennes terres agricoles coincées entre les aéroports de Roissy, du Bourget, l'autoroute A1 et la D317.
Le Premier ministre Edouard Philippe "a envoyé un courrier en juillet pour confirmer l'intérêt du gouvernement dans le projet, tout en demandant de le reconfigurer pour mieux tenir compte des enjeux environnementaux", avait indiqué Matignon.