"Dès à présent", a-t-elle indiqué dans un communiqué, "les fonds disponibles sont attribués aux projets sélectionnés cette année, afin que les travaux de sauvegarde puissent démarrer dès que possible".
Lors des dernières Journées européennes du patrimoine, 5,2 millions d'euros provenant de la vente des jeux "Mission Patrimoine" avaient déjà été attribués aux 18 sites dits "emblématiques" de leur région, leur permettant de boucler leur plan de financement dès 2018.
Désormais, ce sont tous les projets de la mission Bern, au-delà des 18 sites dotés au moment des Journées européennes du patrimoine en septembre, qui pourront être dotés selon des modalités variables, selon qu'ils sont des sites protégés ou non protégés.
S'ils ne sont pas protégés, ils verront 40% de leurs besoins de financement assurés. Les petits projets de 50.000 euros verront l'intégralité de leurs coûts couverts. La dotation sera plus grande pour les sites non protégés que pour ceux qui sont protégés, car ceux-ci bénéficient déjà d'un soutien exceptionnel du ministère de la Culture au titre des monuments historiques.
Le total des fonds mobilisés cette année grâce aux Jeux, aux crédits ministériels exceptionnels et aux collectes de dons et de mécénats, s'élève à 40 millions d'euros. Les tickets de grattage de la Française des jeux (FDJ) sont encore en vente jusqu'à épuisement des stocks, a rappelé jeudi la Fondation, qui a lancé un appel "à maximiser la somme dont les sites sélectionnés pourront bénéficier". La vente des jeux (jeu de grattage et loto) par la FDJ a rapporté 19,6 millions d'euros, une somme que la Fondation espère voir augmenter.
En septembre 2017, Stéphane Bern avait été chargé par Emmanuel Macron d'identifier les biens patrimoniaux en péril et proposer des sources de financement innovantes. La mission a suscité un véritable engouement des Français qui ont signalé plus de 2000 sites. 269 monuments ont été retenus pour leur état de dégradation et leur impact sur les territoires. 34 projets ont été reportés ou abandonnés.
Stéphane Bern s'est élevé mardi contre un amendement de l'Assemblée supprimant un article du Sénat exonérant le Loto du patrimoine de la taxation (CSG, TVA et autres) que l'Etat prélève sur les jeux de loterie. Mais le ministre de la Culture Franck Riester a assuré que la taxe serait compensée par l'Etat en 2019 si le loto est reconduit, comme cela a été le cas lors de la première édition cette année.