Solution dominante sur le marché de la maison individuelle, la charpente fermette est fabriquée sur mesure. « Un produit intelligent, économique, dont la force (et la faiblesse) est d’intégrer dans son coût une large part de matière première, essentiellement bois » explique dans un communiqué, Bertrand Minot, Président du Syndicat National des Fabricants de structures et charpentes en bois (Scibo).
De fait, les sciages représentent entre 40 et 50 % des coûts de production d’une charpente industrialisée. Or, depuis 2005, le syndicat note une augmentation du coût des sciages de résineux. Une hausse que les industriels de la charpente ont du mal à reporter sur le prix de vente de leur produit.
Depuis 2005 et plus encore depuis 2009, les principaux coûts de production de la fermette -le bois et la masse salariale- ont amorcé une hausse qui devrait se poursuivre dans les années à venir, selon le syndicat.
Les prix de vente auraient dû répercuter la hausse subie par ces coûts de production mais il n’en a pas été ainsi. La crise entrainant un ralentissement du marché de la maison individuelle, la loi de l’offre et de la demande a fait son oeuvre. Résultat, les prix des charpentes industrielles ont baissé, voire beaucoup diminué, fragilisant les fabricants industriels.
Selon le syndicat, loin de répercuter les variations des cours de matière première, les charpentes industrialisées ont absorbé ces surcoûts depuis 2009, marquant des variations de l’ordre de 1 à 2 % à la hausse ou à la baisse... La profession conclut dans son communiqué qu’un rééquilibrage raisonnable est nécessaire afin que les industriels puissent relancer les investissements, gages de pérennité de leurs entreprises.
Source : batirama.com