En 2010, la part de marché du parquet progresse très légèrement à 6,3% (contre 6% des revêtements de sol ces dernières années). La consommation de parquet en France bénéficie également d’une timide embellie (13 à 15 millions de m2 en 2010).
Côté production, les industriels français communiquent des chiffres au plus bas (7,5 millions de m2 en 2010 contre encore 11,6 millions de m2 en 2006). Ces derniers tentent de survivre, confrontés à de multiples problématiques.
Aux importations de produits finis en provenance d’Asie du Sud Est, se sont ajoutées en 2010, celles de fabricants Allemands et Polonais. « Ces deux pays du Centre-Est européen ont procédé à des destockages massifs en 2010, assure Dominique Millereux, secrétaire général de l’Union française des fabricants et entrepreneurs de parquets (Uffep).
Il ajoute : "Ces produits à bas coûts, particulièrement bien représentés chez certaines enseignes de distributions ont assurément nui à la visibilité des parquets français. » Autre concurrence, celle du bois énergie dont la demande soutenue ne cesse de faire augmenter le prix de la matière première.
Malgré ce contexte toujours difficile, l’Uffep a lancé la marque « Parquets de France » qui compte aujourd’hui une quinzaine de titulaires. La valorisation de la qualité française, la garantie de l’utilisation de bois locaux certifiés et d’une fabrication 100% française visent à offrir un repère aux maitres d’œuvre et maîtres d’ouvrage.
Un gage de sérieux pour le marché français mais aussi à l’export notamment sur des produits haut de gamme. L’avenir du parquet Français passera-t-il par la qualité du savoir-faire et la capacité des industriels à répondre à des demandes spécifiques ?
« En massif, nous sommes effectivement de plus en plus positionnés sur des marchés de niche, confie Didier Petitrenaud de la parqueterie Beau Soleil qui s’étonne par exemple du retour d’une demande en parquet Point de Hongrie et de la multiplication des chantiers en bois chauffé (principalement du hêtre) haute température (Musée d’Orsay, Bon Marché).
De son côté, Jean-Michel Bach président de l’Uffep et dirigeant des parquets Chêne de l’Est admet avoir récupéré de très beaux budgets en répondant à des demandes sur-mesure pour des chantiers aux Etats-Unis, en Russie, en Grèce ou encore en Israël.
Source : batirama.com / Céline Jappé
A l’instar du carrelage, la tendance est à la folie des… grandeurs. Concernant le parquet, les lames n’en finissent pas de s’élargir jusqu’à 125 à 130 mm en massif et même 180 mm pour le contrecollé. Coté couleur, la mode est aux teintes naturelles, blanchies, grisées avec une nette préférence des consommateurs pour une finition huilée, mate voire ultra mate. La facilité de mise en œuvre offerte par les systèmes de pose par clipsage de certains parquets rencontre aussi toujours un gros succès.
Répartition des parts de marchés par type de revêtements en 2010
(Source : UFFEP, UFTM, EPLF, Sessi, SFEC, Sols PVC pro)