C’est avec un moral au beau fixe que le premier fabricant d’isolants minces multicouches réflecteurs dévoile ses dernières nouveautés à Batimat.

 

Un agrément technique européen pour la fibre de bois Sylvactis à souffler, un avis technique délivré par un laboratoire anglais certifié et désormais reconnu en France pour son nouvel isolant mince réflecteur Triso Super 12, une FDES bouclée pour la laine de bois Sylvactis…

 

Ce n’est pas un hasard si les équipes d’Actis présentes à Batimat arborent un large sourire. Le ciel s’éclaircit enfin pour cette PME de l’Aude qui bataille ferme depuis des années pour faire reconnaître les performances des isolants minces multicouches réflecteurs (IMMR).

 

« Nous nous réjouissons de voir les positions que nous soutenons depuis de nombreuses années trouver enfin un écho favorable dans la nouvelle règlementation thermique 2012, confie Claire Mellinand, responsable de la communication du fabricant. Celle-ci prend aujourd’hui une nouvelle orientation en abandonnant les « gardes fous » techniques de résistance thermique de la RT 2005 pour l’isolation. »

 

En effet, la nouvelle RT se concentre sur le résultat en matière de consommation énergétique globale du bâtiment avec un objectif moyen de 50 kWh/m²/an et n’impose donc plus de résistance thermique minimale pour les produits d’isolation, contrairement à la RT 2005.

 

« Le gouvernement a enfin pris  conscience qu’il n’y a pas de proportionnalité entre la résistance thermique des isolants et les économies d’énergies effectivement réalisées. »

 

Une bonne nouvelle donc pour Actis, qui depuis plus de 20 ans, estime que ce n’est pas la résistance thermique mesurée en laboratoire qui compte mais bien l’impact réel de l’isolant sur la consommation d’énergie et fait valoir cette position en mesurant la performance de ses produits en conditions réelles d’utilisation.

 

La RT 2012 met également l’accent sur l’étanchéité à l’air des bâtiments, facteur ayant un impact fondamental sur la performance thermique des isolants, et sans laquelle une bonne performance énergétique ne peut être atteinte.

 

Avec ses tests en situation réelle, Actis a déjà mis en évidence le fait que les effets du vent diminuent de manière très importante la performance des isolants épais perméables à l’air.

 

Néanmoins, le plus grand gisement d’économies d’énergie se situe dans le secteur de la rénovation, avec plus de 20 millions de logements peu ou pas isolés. Des bâtiments dans lesquels les défauts d’étanchéité à l’air des parois sont plus compliqués à traiter que dans le Neuf. 

 

Et pour l’heure,  la réglementation thermique dans l’Existant dite « élément par élément » impose toujours une résistance thermique minimale pour chaque isolant.

 

Source : batirama.com / C.J

 

Soupçons d'entente illicite sur le marché de l’isolation

 

Le calendrier tombait à pic ! Dans son édition d’hier (lundi, ndlr), premier jour d’ouverture du salon Batimat, le journal les Echos publiait un article intitulé « Concurrence : le marché de l’isolation bousculé ». Où l’on reparle de la guerre ouverte entre les fabricants d’isolants en laine minérale manufacturée et Actis, qui dure depuis de longues années.

 

Le feuilleton a connu un rebondissement en juin 2009 lorsque l’Autorité de la Concurrence s’est invitée chez Isover, leader du marché de l’isolation, dans les locaux du FILMM mais aussi au CSTB pour y saisir un certain nombre de documents, soupçonnant vraisemblablement « des comportements illicites visant à des restrictions de concurrence », selon les Echos.

 

Les recours engagés à l’encontre cette procédure devraient être épuisés début janvier 2012. Ce qui devrait permettre à l’Autorité de la concurrence de préciser « ses griefs à l’encontre des entités visées par l’enquête », selon le quotidien économique.