"Le logement est un ministère entier (...) que je porterai avec conviction", a déclaré Mme Wargon sur Radio Classique, quelques jours après sa nomination. Depuis le remaniement, annoncé en début de semaine, le ministère du Logement est rattaché à celui de la Transition écologique, et non plus de la Cohésion des Territoires.
Il a aussi perdu une partie de ses attributions avec la création d'un nouveau ministère de la Ville. Certains acteurs du logement, notamment l'association de locataires CNL (Confédération nationale du logement), se sont inquiétés de ce que le nouveau ministère, ainsi verdi, néglige des enjeux sociaux comme l'accès des plus pauvres à l'habitat.
"Je voudrais rassurer ceux qui ont des inquiétudes : le logement, c'est un ministère plein, c'est un ministère entier, complet et complexe", a répondu Mme Wargon. Définissant l'écologie comme une dimension "complémentaire", Mme Wargon a souligné que la rénovation énergétique des bâtiments, dont le président Emmanuel Macron veut faire une composante centrale du futur plan de relance, est aussi un gage de logement de bonne qualité.
Mais "le logement, c'est aussi une politique très sociale pour que chacun puisse avoir accès à un toit dans de bonnes conditions et, moi, j'ai été très engagée sur les sujets de lutte contre la pauvreté" a insisté Mme Wargon. La ministre, qui a rapporté avoir accompagné la veille au soir le Samu social dans une "maraude" auprès des sans-abri, a, à ce titre, repris l'engagement récent de son prédécesseur, Julien Denormandie, quant à la limitation des expulsions de locataires.
Alors que la trêve hivernale, jusqu'alors prolongée à cause de la crise, s'achève, le gouvernement assure qu'aucun locataire ne sera expulsé par la force sans possibilité d'être relogé. "Je m'y engage auprès des associations, je m'y engage auprès des français et j'ai demandé aux préfets d'appliquer ces instructions", a déclaré Mme Wargon.