"C'est à l'Etat de modifier cette situation de manière urgente", a insisté la nouvelle maire de Marseille, dans un communiqué, après sa rencontre avec le Premier ministre dans son bureau de l'hôtel de ville.
Affirmant que "l'héritage de 25 années de gestion hasardeuse (par l'ancienne municipalité LR de Jean-Claude Gaudin) la laisse sans les marges de manoeuvre nécessaires pour investir pour l'avenir de la ville", Mme Rubirola a regretté que "les outils d'aménagement du territoire en matière de logement ou de transports publics" soient "détenus" à la métropole Aix-Marseille "par des élus marseillais d'opposition".
"Ceux qui ont gravement échoué hier à la tête de la mairie de Marseille continuent, contre le choix du peuple marseillais, à orienter le destin de toute une ville", a dénoncé la maire écologiste de Marseille, en référence directe à Martine Vassal, la tête de liste des Républicains lors des municipales, qui préside à la fois la métropole Aix-Marseille-Provence et le Conseil départemental.
Appelant le Premier ministre à "mobiliser tous les moyens de l'Etat afin d'accompagner la nouvelle volonté politique municipale", Mme Rubirola a également regretté, dans ce même communiqué, que Marseille n'ait pas été "associée" au plan de relance Etat-Région signé un peu plus tard dans la journée par le Premier ministre à la Préfecture.
"Au sein de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille doit être une priorité. Il n'est plus tolérable de travailler de cette manière. La Ville entend faire respecter le choix des Marseillais", a insisté Mme Rubirola.
Après sa rencontre avec Mme Rubirola, en quittant la mairie, M. Castex avait confirmé avoir "parlé des problématiques de la ville" de Marseille: "Je lui ai répété mon souhait que l'Etat travaille avec la ville et l'ensemble des acteurs locaux sur des sujets structurants, (...) donc je reviendrai pour traiter de ces sujets", avait-t-il conclu.