Photo ©lavillepousse.fr
Potager ambulant, escargot géant, couronnes de lauriers sur les têtes... les manifestants ont fait preuve d'originalité pour "alerter sur le saccage de la Seine-Saint-Denis au nom des JO". Pour Ginette, 83 ans, "le jardin permet de s'aérer, de se détendre". Elle possède depuis 35 ans un lopin de terre qui lui permet de "faire pousser des fruits et des légumes".
Chapeau de paille sur la tête et masque vénitien sur le visage, cette élégante "jardinière en lutte", estime qu'il n'y a déjà "pas assez d'espace vert". Les 2,5 hectares (25.000 m2) de jardins ouvriers des Vertus d'Aubervilliers, situés à moins de 4 km au nord de Paris, constituent une enclave de verdure.
Ces jardins seront amputés de près de 4.000 m2 dans quelques semaines pour la construction du futur centre aquatique, utilisé comme centre d'entraînement pour les JO, mais aussi pour la création d'un solarium et d'autres équipements de loisirs.
"On veut des pommes et pas un solarium", s'insurge Dolores Mijatovic du Collectifs des jardins ouvriers d'Aubervilliers qui a déposé un recours contre le plan local d'urbanisme. "On a besoin d'une piscine mais on pouvait la construire autrement, pas à la place des jardins", estime Julie, habitante d'Aubervilliers.
Aux banderoles "Destruction" et "Non aux JO Paris-2024", se mêlaient des drapeaux LFI, EELV ou encore Générations. Le député LFI de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud ainsi que d'autres personnalités politiques de gauche et écologistes sont venus apporter leur soutien. Le rassemblement qui a débuté devant la mairie d'Aubervilliers s'est achevé avec une chaîne humaine autour des jardins ouvriers puis d'un pique-nique géant.