"Cela va geler encore plus le marché car les gens ne savent plus où ils en sont avec toutes les annonces de réformes fiscales", a déclaré Jean-François Buet, le président de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier), en marge du 66e congrès de la principale organisation d'agents immobiliers.
Dans le projet de loi de Finances rectificative de fin d'année, les députés ont voté une surtaxe sur les plus-values réalisées lors de la vente de biens immobiliers imposables (hors résidences principales) -- jusqu'alors taxées à 19% auxquels s'ajoutent 15,5% de prélèvements sociaux -- de 2% à partir de 50.000 euros, 3% pour 100.000 euros et jusqu'à 6% pour 250.000 euros.
"La taxation renforcée des plus-values de plus de 50.000 euros n'est pas une spoliation", a affirmé avec force la ministre du Logement Cécile Duflot lors de l'ouverture du congrès de la Fnaim. Pour Mme Duflot, cette taxation renforcée "ne fait que réparer (une) injustice".
En effet, selon elle, "les plus-values immobilières constituent l'un des facteurs essentiels, peut-être même le premier, de l'explosion des inégalités de patrimoine entre les ménages modestes et les plus fortunés".
"Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'acquérir un patrimoine au bas du cycle immobilier, la sanction est double. Ils ne peuvent plus accéder à la propriété et ils ne bénéficient pas de la hausse des prix de l'immobilier", a souligné Mme Duflot.
La France compte un peu plus de 32 millions d'habitations, dont un peu plus de 3 millions de résidences secondaires, le plus fort taux au monde. Chaque année, 100.000 transactions concernent les résidences secondaires, dont la moitié enregistrent une plus-value supérieure à 50.000 euros, selon la Fnaim.
En 2012, la baisse d'activité sur les transactions immobilières a été, en raison de la crise économique, de 20% par rapport à 2011 et a entraîné la perte de 10.000 emplois sur un total de 80.000 dans ce secteur, a indiqué le président de la Fnaim.
Source : batirama;com / AFP