"L'ensemble des sites de compétition pour Paris 2024, les Jeux olympiques et paralympiques, seront alimentés par le réseau électrique", a indiqué lors d'une conférence de presse Frédéric Lebrun, directeur délégué énergie pour les JO. "Nous allons renoncer à l'utilisation des groupes électrogènes en matière d'alimentation électrique", a-t-il souligné.
Des groupes électrogènes - fonctionnant aux biocarburants - seront bien présents mais utilisés uniquement en cas de panne de l'alimentation. Actuellement, c'est souvent la logique inverse qui prévaut pour des événements comme des matchs de football, des concerts ou des festivals : l'alimentation principale est assurée par des groupes électrogènes fonctionnant aux énergies fossiles. Ainsi, les JO de Londres en 2012 avaient nécessité la combustion de 4 millions de litres de diesel, l'équivalent de quelque 200 camions-citernes.
"On réduit de 90% les émissions de CO2 par rapport à une alimentation diesel", a calculé Catherine Lescure, du gestionnaire du réseau de distribution électrique Enedis, qui devra réaliser un certain nombre de travaux de raccordement.
Même si EDF se vante de produire en France une électricité "à plus de 97% sans émission de CO2" grâce notamment au nucléaire et aux barrages hydrauliques, les organisateurs ont demandé pour l'occasion une électricité spécifiquement renouvelable.
"EDF va fournir 100% d'électricité renouvelable pour les Jeux", a ainsi souligné Gaëlle Salaün, directrice commerce Ile-de-France EDF.
Concrètement cela sera certifié par des "garanties d'origine", prouvant qu'une quantité d'électricité éolienne ou solaire équivalente à la quantité consommée a été injectée sur le réseau électrique français. Ces engagements sur l'électricité s'inscrivent dans une feuille de route plus large pour limiter l'impact environnemental des JO-2024. Les organisateurs prévoient l'émission de quelque 1,58 million de tonnes équivalent CO2, soit une très forte baisse par rapport aux 3,5 millions de tonnes en moyenne pour les précédents jeux d'été de Londres et de Rio (2016).