Les prochains contrats de ville, qui devaient entrer en vigueur début 2024 et courir jusqu'en 2030, devront finalement être signés "au plus tard le 31 mars 2024", selon un communiqué du secrétariat d'Etat. "Afin de mener au mieux l'élaboration de la future génération 2024-2030 des contrats de ville, Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État chargée de la Ville, prolonge la consultation citoyenne permettant aux habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville de s'exprimer sur leurs attentes et leurs priorités", justifie-t-il.
La période de consultation des habitants des quartiers prioritaires actuellement en cours est prolongée jusqu'à fin octobre, selon une circulaire transmise aux préfets le 31 août et consultée par l'AFP. Cette prolongation est notamment justifiée par les émeutes qui ont embrasé de nombreux quartiers populaires au début de l'été.
Les contrats de ville, négociés entre l'Etat et les collectivités territoriales, fixent pour plusieurs années le cadre de la politique de la ville, en matière de rénovation urbaine, d'insertion ou de sécurité dans les quartiers prioritaires. Les derniers ont été conclus en 2014 et déjà prolongés à deux reprises sous la présidence d'Emmanuel Macron, jusqu'au 31 décembre 2023.
L'exécutif entend centrer davantage les prochains contrats de ville sur des problématiques locales, afin de mieux coller aux difficultés de chaque territoire. La nouvelle liste des quartiers prioritaires éligibles à la politique de la ville (QPV) devra être publiée au plus tard le 31 décembre.
Des quartiers non prioritaires pourront bénéficier, "de façon dérogatoire et circonscrite", de financements prévus pour la politique de la ville, indique également le secrétariat d'Etat, afin de lutter contre les "effets de seuil".
"Les épisodes récents ont notamment illustré les difficultés dans certaines zones ne répondant pas strictement aux critères de la géographie prioritaire de la politique de la ville mais en présentant certaines caractéristiques", selon le secrétariat d'Etat, en référence aux émeutes du début de l'été, qui ont aussi concerné des villes habituellement épargnées par les violences urbaines.