"Cette réforme de la géographie prioritaire permettra de concentrer nos moyens sur les quartiers réellement prioritaires tout en mobilisant les crédits de droit commun sur les territoires qui resteront en veille active", a affirmé le ministre en préambule au sénat.
Le texte, déjà adopté à l'Assemblée, réduit à 1.300 le nombre de "quartiers prioritaires", contre 2.500 actuellement, avec pour critère unique que la moitié de la population y perçoive moins de 60% du revenu fiscal médian, soit moins de 11.000 euros.
Il prévoit aussi une nouvelle vague de travaux de rénovation urbaine, avec 5 milliards de subventions à l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine). "Nous revenons ainsi à l'essence de ce qu'est la politique de la Ville: une politique de cohésion et de solidarité au service des territoires urbains les plus paupérisés", a estimé M. Lamy.
Le ministre s'est aussi félicité que le contrat de ville unique et global, proposé par ce projet de loi, "élaboré et négocié non seulement entre l'Etat et les collectivités locales", "sera piloté et mis oeuvre par le président de l'intercommunalité et par le maire, chacun dans le respect de ses compétences".
"Ce n'est, en effet, qu'à l'échelle intercommunale que peuvent s'élaborer des diagnostics cohérents, des politiques de peuplement, de désenclavement ou de développement économique", a-t-il ajouté. Michel Bécot (UMP) de son côté a regretté la suppression de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances.
Le texte, présenté en urgence par le gouvernement, doit à présent faire l'objet d'une commission mixte paritaire (7 sénateurs et 7 députés) qui tentera de trouver une version commune aux deux chambres. Le gouvernement souhaite l'adoption définitive du texte avant les municipales, afin que les nouvelles équipes puissent se saisir de ces outils.