Les Leds, c'est l'éclairage dominant aujourd'hui et pour encore des décennies. De nombreuses évolutions en termes de puissances, de formes, de dimensions sont à attendre.
Les industriels, dont Toshiba ou Panasonic, montrent déjà à Light+Building des développements étonnants. Mais, selon de nombreux fabricants, les Leds organiques ou Oleds vont peu à peu s'imposer comme une solution alternative.
Les Leds sont des points lumineux. Pour obtenir des surfaces éclairantes, il faut transformer la lumière de ces points à travers de optiques spécifiques. Cette transformation induit une perte de rendement.
Les Oleds au contraire, sont des surfaces lumineuses, obtenues en déposant une série de films extra-minces entre deux surfaces conductrices. Elles sont dites organiques car ces films minces sont à base de carbone et d'hydrogène, sans terre rares, ni matériaux précieux.
Quand un courant électrique circule entre ces deux surfaces, à travers les couches minces, une vive lumière est émise par toute la surface de manière uniforme. Les Oleds émettent une lumière blanche, diffuse, dont on peut gérer la température de couleur.
Physiquement, un panneau peut être flexible ou rigide, selon qu'il est encapsulé entre des parois de verre ou de plastique. Il peut être transparent, comme les nouvelles Oleds présentées par Toshiba à Light + Building, ou opaques. Surtout, ces panneaux émettent de la lumière sur leurs deux faces.
L'allemand Regiolux a profité de Light+Building pour introduire son premier luminaire mixte : 20 panneaux Oleds vers le bas, 8 Leds vers le haut pour un éclairage indirect. Les panneaux Oleds sont fabriqués par Tridonic et fournissent au total 4200 lumens (140 lm x 20). Tandis que les 8 Leds fournissent 2900 lm.
Le luminaire suspendu Alvia de Regiolux (1021 x 245 x 23 mm) est destiné aux bureaux et coûte tout de même 6000 € HT en prix public. D'autres fabricants, comme Pioneer ou Konica Minolta ont choisi le marché domestique.
Pioneer présente des lampadaires sur pieds, créés par le designer Mauro Del Santo, à l'aide de ses nouveaux panneaux Oleds, développés avec Mitsubishi. Konica Minolta a fait appel à Ingo Maurer qui a conçu la lampe de bureau « Whispr Wind » à partir des panneaux Oleds Symfos.
Si les Oleds représentent le futur, les Leds occupent le présent et tous les fabricants se préoccupent de la question du « relamping » : le remplacement des sources lumineuses classiques par des Leds.
Les Leds requièrent toute une électronique pour fonctionner. L'enjeu technique est double. Il consiste tout d'abord à incorporer cette électronique dans les sources lumineuses elles-mêmes, tout en respectant les facteurs de formes traditionnels.
Ensuite, il faut aussi incorporer dans les sources une optique particulière qui transforme la lumière directionnelle des points de Leds et reproduit le mode de diffusion des sources lumineuses traditionnelles. De manière à ce que l'on puisse, par exemple, remplacer un tube fluorescent par un tube contenant des Leds, sans aucune modification du luminaire.
Ce relamping est le grand marché du moment, des dizaines d'exposants proposent des solutions. En ce qui concerne le remplacement des tubes fluorescents T8 (26 mm de diamètre) et T5 (16 mm), l'italien Qualitron présente à Light + Building des solutions particulièrement élégantes.
Ses tubes peuvent être alimentés d'un seul côté ou des deux. Grâce à leur optique embarquée, ils diffusent une lumière uniforme sur 360°C, comme des tubes fluorescents classiques.
Comme les Leds sont des composants électroniques qui requièrent une électronique supplémentaire pour transformer le courant d'alimentation dont ils ont besoin, il est très simple d'ajouter encore un composant ou deux pour prendre en charge de nouvelles fonctions.
Panasonic montre à Light + Building des sources lumineuses avec détection de présence et détection de niveau d'éclairement incorporés. Toshiba Lighting propose des sources LEDs pour magasins avec gradation de lumière, etc. L'électronique devient une partie importante des solutions d'éclairage.
Source : batirama.com / Pascal Poggi