En 2013, les appareils à condensation ont atteint 61,6% des ventes de chaudières gaz et fioul, soit 319 000 générateurs sur un total de 598 000. Dans le détail cependant, les ventes de chaudières gaz à condensation progressent de 9,5%, essentiellement grâce aux chaudières murales, tandis que les ventes de chaudières fioul à condensation baissent ce 10%.
Dans les années à venir, la part des ventes de chaudières à condensation devrait continuer sa progression pour représenter la quasi-totalité des chaudières gaz et fioul vendues en France dés 2018.
La France est de toute manière en retard, car la pénétration des chaudières à condensation atteint déjà 77% du total des chaudières gaz + fioul en Allemagne, 98% aux Pays-Bas et 99% en Grande-Bretagne.
Après une baisse de 750 000 appareils en 2004 à 600 000 en 2007, le marche des chaudières gaz + fioul demeure relativement stable depuis et montre une très légère progression de +0,5% en 2013 par rapport à 2012.
De même, le volume global du marché des radiateurs, toutes technologies confondues – panneau acier, décoratif, aluminium et fonte, sèche-serviettes – demeure stable avec une baisse de 0,1%, masquant en réalité une poursuite de la chute des ventes de radiateurs fonte et aluminium, ainsi que des panneaux-acier, au profit des sèche-serviettes et des radiateurs décoratifs.
En ce qui concerne les chaudières bois, après une progression de 18% à 22 900 chaudières en 2013, Uniclima s'attend au pire pour 2014. Les conditions du crédit d'impôts 2014 pour les chaudières bois ont été rendues plus sévères. Ce qui devrait entraîner mécaniquement une brutale chute des ventes. En 2013, les chaudières à granulés représentent environ 20 à 30% des ventes de chaudières bois et progressent au détriment des chaudières à bûches.
Les ventes de CESI (chauffe-eau solaire individuel) baissent de 21% à 20 500, celles des SSC (systèmes solaires combinés : chauffage + ECS solaire en individuel) baissent de 21% également à 1 100.
Le marché des capteurs solaires thermiques a chuté de 24% en 2013 à 190 000 m², dont 97 000 m² de capteurs solaires thermiques en logements collectifs et en tertiaire (-24%). Le collectif et le tertiaire représentent désormais 51% des ventes de capteurs solaires thermiques, mais ont tout de même baissé en 2013, après des années de progression continue.
Selon Uniclima, les ventes de solaire thermique se concentrent en construction neuve. Leur chute importante s'explique d'une part par la baisse de la construction de maisons individuelles neuves, d'autre part par le fait que les exigences de la RT2012 ne sont pas suffisantes en ce qui concerne les logements collectifs.
Les logements collectifs bénéficient d'une dérogation à 57,5 kWh/m².an en moyenne jusqu'au 1er janvier 2015, contre 50 kWh/m².an d'objectif moyen pour les autres secteurs de la construction neuve. Ensuite, il n'existe aucune obligation d'utiliser les énergies renouvelables dans la RT2012 en logements collectifs et en tertiaire.
Enfin, le gouvernement a décidé de ne pas sortir les labels HPE ENR et THPE ENR qui auraient dû accompagner la RT2012, au profit d'un label environnemental en 2015, dont on ne sait rien pour l'instant.
Bref, hormis une soudaine crise internationale qui renchérisse brutalement le coûts des énergies, Uniclima n'imagine pas d'amélioration à court terme des ventes de solaire thermique.
Bonjour, D'accord avec Bernard, mais avec un point cependant, ce ne sont pas les fabricants qui se sont servis le plus, mais les "vendeurs de crédits", sociétés qui se créent au gré des crédits d'impôts et autres avantages, qui vendaient il y a quelques années des adoucisseurs, puis des fenêtres, puis le solaire thermique et enfin le PV, qui ont des arguments bien rodés uniquement pour vous faire signer un crédit et grâce aux primes de l'état s'en mettent plein les poches, installent plus ou moins bien les matériels et disparaissent souvent avec la caisse sans payer les fournisseurs. Qui n'est pas démarché presque chaque jour pour faire des "ENR" chez vous en vous vendant qui des panneaux PV et on vous jure plus de 2000€/an (pas plus tard que la semaine dernière) qui un ballon thermodynamique à plus de 4000€ alors qu'il coûte environ 1000€. Mais vous assurent ils, vous allez faire des économies tellement énormes... C'est ce qui augmente les prix car un CESI de 300 litres en matériels TTC départ usine est vendu environ 1500€ HT. je me suis battu des années contre ce système mais maintenant, j'ai jeté l'éponge et choisi de faire autrement pour sortir de ces défauts des aides qui ont presque toutes disparues. Mais je fais confiance aux escrocs pour trouver des solutions et vendre le plus cher possible.
La chute du solaire thermique s'explique pour une raison simple : le cout prohibitif d'une installation, plus de 5000€ pour 4m² de panneaux et un ballon de 300L, dans un habitat individuel. Pourquoi en sommes nous là ... Tout simplement parce que tout le monde s'est servi (fabricant, distributeur et installateur) quand a été mis en place le crédit d'impot pour favoriser ce type d'installation. Avec un prix d'installation à 3000€, ce qui est encore un peu cher, le marché repartira ...
ERREUR SUR LES SUBVENTIONS. Les subventions publiques doivent servir à gommer les distorsions de concurrence et/ou à créer un flux vers des produits de substitution où les consommateurs n'iraient pas spontanément. Ici, les aides sont parfaitement justifiées. Ce qui ne l'est pas, c'est que le coût des installations suive (à la hausse) les subventions. Une installation de 5m2 de capteurs + ballon de 300 litres + régul et circul ne devrait plus dépasser 3 600€ HT. La plupart des devis dépassent 6 000€. C'est absolument abusif. En Israël, ça coûte 2 500$, en Grèce 1 800€ C'est donc possible.
il apparait tout de même hautement bizarre et finalement irrecevable qu'un marché - fut-il de solaire thermique - puisse longtemps durer par la seule magie des subventions d'état... Il fallait donc bien s'y attendre et ne point tant pousser de cris d'orfraies !
Responsabilité à tous les étages : l'Etat main dans la main avec les lobbies de l'énergie, les fabricants et importateurs qui maintiennent des prix d'équipement élevés, les installateurs qui se mettent dans la poche le montant du crédit d'impôt, la clientèle qui fait un calcul sommaire du retour sur investissement avec une vision à court terme. Rien ne joue en faveur du STh (solaire thermique) en ce moment.
Entièrement en accord avec Bardetse et Thiann. Espérons que la grande cogitation sur la transition énergétique ne va pas accoucher d'une souris ... électro-nucléaire!
Bien sûr, il faut sauver le Soldat Nucléaire en perte de gloire.
Uniclima se pose des questions, mais n'a pas toutes les réponses. Quand on pense que le solaire thermique a été descendu en flammes par le thermodynamique qui a l'avantage de consommer du courant électrique, des contraintes imposées pour pouvoir vendre un CESI avec le NF CESI, vaste blocage mis en place pour réduire le nombre d'acteurs pouvant mettre des matériels sur le marché, le tout orchestré par les lobbies des énergies. Donc il faut arrêter de tomber des nues alors que tout est organisé avant.
platine
@chlamic, j'ai bien aimé à la clientèle qui raisonne à court terme, ben oui c'est quant même le client qui paye ! A quel titre les subventions sont elles justifiées, vous citez Israël et la Grèce savez vous si ces pays dépensent des milliards comme nous pour un résultat aussi nul. En plus vous ne faites tous que citer des escroqueries, des marchands de crédits véreux, des installateurs qui se goinfrent de primes, si ça pue arrêtez moi ce cirque et tournez le dos à ce marché pourri.