Les carreleurs sensibilisés à la décoration

Les carreleurs sensibilisés à la décoration

Flavienne Pinatel, professeur aux Beaux Arts est intervenue lors des dernières journées d'études de l'UNA Capeb maçonnerie-carrelage pour sensibiliser les carreleurs à l’approche déco. Ou comment diagnostiquer les besoins du client en fonction de paramètres sociaux, culturels, géographiques…





Comprendre les désirs des clients, construire des projets harmonieux, proposer des solutions sur-mesure… Professeur à l’Ecole des Beaux Arts et formatrice, Flavienne Pinatel est intervenue devant les carreleurs lors des journées d’études de l’UNA Capeb maçonnerie-carrelage. Son exposé visait à inciter les professionnels à se former pour améliorer leur approche client en matière de décoration. « Vous devez être capable de diagnostiquer les besoins en fonctions de différents paramètres. Il vous faut tout d’abord connaître la typologie de vos clients : qui sont ils, d’où viennent-ils, comment vivent-ils ? Puis, vous familiarisez avec les grandes tendances actuelles. Par exemple on assiste actuellement à des phénomènes comme le (re) cloisonnement des pièces, modulables en fonction du nombre de personnes qui occupent le foyer à l’instant T (famille recomposée, garde alternée…), la prolongation de l’espace dedans-dehors avec le choix d’un même revêtement dans le salon et dans la véranda ou la terrasse, la généralisation des espaces dits « suite parentale » avec la salle de bains attenante à la chambre des adultes… »



Un rôle de conseil technique


L’enseignante a aussi insisté pour que les artisans jouent leur rôle de conseil auprès de leurs clients. « Techniquement, c’est vous qui savez ce qui est faisable ou pas. Si un client vous demande un béton ciré sur un plancher chauffant, c’est à vous de lui dire que son choix n’est pas bon. Il est de votre devoir de professionnel de résister face à l’engouement des gens pour ce genre de phénomènes de mode. Depuis 10 ans, on voit beaucoup de bois dans la salle de bains et autant de sinistres ! Le temps joue pour vous. Aujourd’hui, des industriels fabriquent du carrelage aspect bois de très bonne qualité qui nécessite beaucoup moins d’entretien et assure une meilleure durabilité. Des formations existent pour vous apporter les connaissances nécessaires sur les associations de matériaux, de styles et de couleurs qui fonctionnent bien en matière de décoration (indépendamment des phénomènes de mode, ndlr), vous permettre de rester dans le coup au niveau des tendances qui évoluent mais aussi pour vous armer à dire à vos clients, argument à l’appui, que leur choix n’est pas judicieux. Vous devez rester ferme sur ce qu’il est possible ou non de faire. » Le service formation de la Capeb peut organiser ce type de stages en fonction des demandes des adhérents.

 

Source : batirama.com / Céline Jappé

 

 Des pistes pour réduire la sinistralité carrelage

 

 L’étude, menée par l’Agence Qualité Construction en mars 2008 (voir Bâtirama n°402 d’avril 2008), a démontré que la réalisation des sols carrelés sur sous-couche isolante ou sans est plus complexe qu’il n’y parait. Les résultats portent sur 103 fiches de déclaration de désordres, reçues par l’AQC suite à l’appel à témoignage lancé auprès des professionnels.
L’AQC précise que la complexité augmente avec l’intégration d’un système de plancher chauffant.  Ces réalisations peuvent impliquer l’intervention de professionnels issus de corps de métiers différents comme le carreleur, le maçon, le plombier, le chapiste, le chauffagiste, l’électricien… « Beaucoup de ces entreprises, souvent de taille modeste, n’ont pas toujours l’occasion de former leur personnel aux évolutions des méthodes, règles techniques et normes en vigueur. De plus, les experts du bâtiment savent que la réglementation est riche en textes importants qui établissent séparément les méthodes de mise en œuvre selon les choix des différents composants. »


Faire évoluer les règles techniques


Difficile donc de s’y retrouver d’autant que certains de ces documents ont sensiblement évolué ces derniers mois avec notamment l’interdiction de plancher chauffant incorporé dans les mortiers de scellement et interdiction, pour cause de massivité, de mettre en œuvre un plancher rayonnant électrique (PRE) dans une chape avec par-dessus un mortier de scellement pour sols durs scellés. L’AQC reconnaît que « dans ce contexte, une connaissance des bonnes pratiques est difficile. Dès lors, chaque chantier, surtout en maison individuelle, devient un chantier spécifique en fonction, entre autres, du type d’isolation, de chauffage, de revêtement de sol et de la pose choisie (collée ou scellée). » D’où la nécessaire évolution des textes et règles techniques !
 

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