Règlement européen(3): chaudières étanches et autres solutions
Batirama
30/07/2014
Article mis à jour le 31/07/2014
Pour remplacer 2 millions de chaudières B1 en collectif, il faudra utiliser des chaudières étanches ou bien l'une des solutions sous Avis Technique disponibles. A partir de septembre 2018, le Règlement n°813/2013 de la Commission du 2 août 2013, paru au JO des Communautés Européennes du 6/9/2013 exige des chaudières vendues en Europe à la fois un rendement élevé et une faible pollution.
Cette conjonction écarte du marché les chaudières dites de type B1. C'est-à-dire les chaudières classiques, sur conduit de fumée, avec coupe-tirage. Il faudra utiliser des chaudières à condensation ou très Bas NOx de type C (étanches) ou B23p (non-étanches, mais sans coupe-tirage et prenant l'air comburant dans la pièce où elles se trouvent).
Or la France possède plus de 2 millions de chaudières de type B1 installées en immeubles collectifs et raccordées à des conduits qui ne supporteront pas des générateur à condensation, Bas NOx, C ou B23p.
La chaudière étanche à ventouse
Si
dans un
immeuble collectif, les
chaudières B1 individuelles existantes sont installées contre ou pas trop loin
d'un mur extérieur, la
meilleure solution
consiste à les
remplacer à partir de
septembre 2018 par des
chaudières étanches à ventouse avec sortie
horizontale,
directement à travers le
mur extérieur.
Les
HLM, tout
comme les
bailleurs privés possédant des
immeubles entiers,
comme les
compagnies d'assurance, le
feront sans
hésiter. En
revanche, les
copropriétés ont souvent du mal
à accepter des
ventouses saillantes à travers les
murs.
De
nombreux copropriétaires mettent en avant des raisons
esthétiques.
D'autres assimilent à tort le panache de condensation
que l'on aperçoit en
hiver à de la pollution,
voire au
dangereux panache de
vapeur d'eau des tours de
réfrigération transportant des
légionelles.
Anticiper l’interdiction
Et
il est difficile de
leur prouver qu'un panache de condensation
d'une chaudière gaz murale est inoffensif tant qu'on ne le respire pas
directement et
que les
règles de
l'Art sur l'emplacement des sorties de
ventouses, les distances
minimales par rapport aux prises
d'air de ventilation, au
fenêtres ou fenêtres de
toit sont respectées.
Il
est toujours possible,
comme nous le
soulignions dans l'article précédent sur les
maisons individuelles,
d'anticiper l'interdiction. En
changeant avant
septembre 2018 la
chaudière B1 vieillissante par
une autre toute neuve,
l'installateur et son client
gagnent 8
à 12
ans de
tranquillité, au prix
d'une surconsommation d'énergie durant toute cette période.
Les solutions sous avis techniques
Si la pose
d'une chaudière étanche à ventouse est impossible,
alors il faut faire
appel à l'une des solutions
sous Avis techniques,
spécialement développées par
plusieurs constructeurs :
Almeva AG,
Dinak,
Isotip-Joncoux,
Poujoulat,
Technaflon et
Ubbink.
Spécialiste des conduits de
fumées,
Poujoulat a
identifié sept situations
différentes d'installations de
chaudières B& en
immeubles collectifs. On
peut les
séparer en
deux groupes,
selon qu'il s'agit de conduits
individuels (2 configurations)
ou de conduits
collectifs (5 configurations).
En
ce qui
concerne les
chaudières B1 raccordées à des conduits
individuels, on
distingue deux cas,
selon que la
chaudière participe ou ne
participe pas
à la ventilation de
l'appartement.
Absence de ventilation de la chaudière : 3 solutions
Si la
chaudière ne
participe pas
à la ventilation
naturelle du
logement,
Poujoulat propose
trois solutions - conduits
Flexcondens PPH (
Atec 14/10-1548*01 Ext),
Dualis Condensation (
Atec 14/10-1529)
ou Dualis E.I. Renovation (14/12-1821) –
tandis que Ubbink met en avant son
système Rolux Condensation
Rénolux (
Atec 14/12-1728).
Flexcondens PPh de
Poujoulat est identique au
procédé Almeflex PP (
Atec 14/10-1548) du
suisse Almeva AG,
Poujoulat bénéficie d'un droit de distribution
exclusif sous le nom
Flexcondens PPh.
Dans leur principe,
ces quatre solutions
sous Atec fonctionnent de la
même manière : un tube
DN (
diamètre nominal) 60
ou 80
est introduit dans le conduit
maçonné existant. Il assure
l'évacuation des
produits de combustion.
Selon la solution,
l'air comburant est acheminé depuis la
toiture par
l'espace annulaire restant dans le conduit
existant ou bien il est pris dans la
pièce où se
trouve la
chaudière.
Ce qui, pour les
chaudières,
aboutit à des configurations
étanches,
avec sorties
verticales ou horizontales C1,
C3 ou C9,
ou encore
à une configuration
B23p chaudière bob-étanche sans
coupe-tirage.
Participation à la ventilation : une seule solution
Deuxième cas, la chaudière est raccordée à un conduit individuel maçonné en immeuble collectif et participe aussi à la ventilation. Il n'existe qu'une seule solution : le conduit Airflue Rénovation (Atec 14/13-1874) de Poujoulat, que nous avons déjà décrit dans l'article précédent consacré au remplacement des chaudières B1 en maison individuelle.
La configuration obtenue est de type B23p. Toutes ces solutions de remplacement de chaudières B1 raccordées à des conduits individuels peuvent être mise en œuvre appartement par appartement, au fur et à mesure que les chaudières B1 doivent être remplacées. Ce qui est bien pratique.
Avec Rénolux, Ubbink propose un procédé pour la pose de chaudières à condensation sur des conduits individuels maçonnés, notamment dans les centaines de milliers d'appartements des immeubles haussmanniens. Doc Ubbink
La clef du procédé Rénolux de Ubbink est un tubage en conduit souple qui permettra l'évacuation des produits de combustion des chaudières à condensation de type C avec une parfaite étanchéité tout au long du conduit et une neutralisation des condensats en pied de conduit. Doc. Ubbink
Rolux 3CEp Condensation Rénovation de Ubbink est disponible avec des sorties pour toits en pente et pour toiture-terrasse. Doc. Ubbink
Source : batirama.com / Pascal Poggi