La matinée du contreplaqué a été l’occasion d’aborder les réponses apportées par le contreplaqué en termes de polyvalence et de performances dans ses usages, en construction comme en agencement.
En bardage ou en coffrage, en menuiserie extérieure ou en revêtement mural, en intérieur ou à l’extérieur ou même dans les pièces d’eau, ce matériau offre de multiples possibilités.
« Le contreplaqué a su s’imposer comme un matériau performant, fiable et polyvalent, explique ainsi Sabine Boury, Déléguée générale de l’union des Industries du Panneau Contreplaqué.
Il bénéficie en outre de la marque de qualité NF contreplaqué Extérieur CTB-X (basée sur la norme NF Contreplaqué), qui atteste de ses performances et de la capacité d’un panneau contreplaqué à être utilisé en extérieur ».
Constitué d’une superposition à fil croisés de minces feuilles de bois ou “plis” de 0,8 à 4 mm d’épaisseur obtenues par déroulage, le contreplaqué assure la cohésion des plis par collage et pressage à chaud.
Sa destination est déterminée par deux critères principaux : ses caractéristiques de base et l’essence de bois dont il est constitué. Un panneau contreplaqué se définit ainsi par sa classe de collage (norme NF EN 314-2), qui détermine les conditions dans lesquelles il peut être utilisé : Classe 1/ intérieur sec, Classe 2/ intérieur humide et Classe 3/extérieur.
Tous les panneaux peuvent être utilisés pour un usage intérieur, l’aspect et la couleur de l’essence guidant le choix de l’utilisateur. En usage extérieur, il faut s’orienter soit vers une classe de collage 3 et des essences naturellement durables, soit des essences présentant une durabilité conférée par des traitements.
Dans tous les cas, la durabilité d’un contreplaqué exposé aux intempéries dépend du respect des règles de pose et de l’application d’une finition adaptée. En France, trois essences sont majoritairement utilisées pour la fabrication du contreplaqué brut : l’okoumé, le peuplier et le pin maritime.
Ensuite, il se décline en une multitude de panneaux, pour des applications variées. Chacune de ces déclinaisons présente des caractéristiques particulières. C’est la raison pour laquelle le choix d’un panneau se fait, dans un premier temps sur sa destination (intérieur ou extérieur).
Les caractéristiques varient selon l’essence (ou les essences) utilisée, l’épaisseur et le nombre de plis qui composent le panneau. Enfin, pour trouver l’esthétique répondant à la demande des clients, les contreplaqués sont classés selon l’aspect de leurs faces (selon les normes NF EN 635-2 et NF EN 635-3). Deux classements (bois feuillus, dont tropicaux, et bois résineux) permettent de classer les panneaux de 1 (aspect esthétique optimal) à 4 (le plus marqué).
« Le panneau de contreplaqué, c’est toute l’excellence du bois en grand format », s’enthousiasme Sabine Boury. Il est vrai que ses atouts ne manquent pas, à commencer par un ratio performances mécaniques/légèreté qui le destine tout particulièrement à des usages en structure, horizontaux comme verticaux.
« C’est notamment en raison de sa légèreté et de sa facilité de manoeuvre sur un chantier que nous l’utilisons dans nos agencements en structure primaire, explique Pascal Cousineau, responsable commercial de l’entreprise Brillouet, car cela facilite le travail des poseurs ».
Par ailleurs, non content d’offrir un aspect esthétique « bois massif », il présente un classement E1 (très faibles émissions de formaldéhyde) et une étiquette A+ (très faibles émissions de COV), permet la réalisation de panneaux de très grandes dimensions, offre une excellente stabilité dimensionnelle, deux fois supérieure à des panneaux de MDF ou de PP et dix fois plus que le bois.
Système constructif innovant utilisant le contreplaqué, le BAM (pour “Bâtiment Autonome Modulaire”) a été conçu par l’architecte Laurent Piron. Cette solution constructive innovante repose sur l’assemblage simplifié de modules en contreplaqué produits en grande série. Elle est destinée à des habitations de haute qualité environnementale et thermique. © Marion Lefevbre
Il présente également une réelle supériorité par rapport à d’autres panneaux quant à sa résistance en flexion, résiste à des conditions difficiles, et conserve ses propriétés mécaniques même en cas d’humidification temporaire.
« Après 24 heures plongé dans une eau froide à 20°C, détaille Jean-Marie Gaillard, expert panneaux au FCBA, un panneau de contreplaqué gonflera de 0,3 mm, tandis qu’un OSB gonflera de 1,8 mm. Enfin, solide et flexible, le contreplaqué se prête facilement à l’usinage. Moulé, cintré, verni, découpé… les transformations multiples lui permettent de trouver sa place dans de nombreuses applications.
*Le cahier 106, est téléchargeable sur le site lecontreplaque.com