"On ne connaît pas la date de remise en service du téléphérique", a indiqué Jean-Luc Bouhadana, directeur de Keolis Brest, l'exploitant du réseau Bibus de transports en commun de l'agglomération. "On a bon espoir que ce soit avant les fêtes de fin d'année", a-t-il cependant ajouté.
Keolis Brest avait annoncé la mise à l'arrêt du téléphérique, le premier en France en zone urbaine, en raison d'une série de "petits défauts techniques". La société avait annoncé dans la foulée une remise en service rapide.
"On ne va pas remettre en service le téléphérique tant qu'on n'aura pas remédié au problème", a expliqué le directeur de Keolis Brest, évoquant un "problème récurrent et aléatoire", qui n'a cependant jamais mis la vie des passagers en danger. Le problème viendrait de capteurs nécessaires au pilotage automatique du téléphérique, a expliqué la société.
Le constructeur du téléphérique, le groupe spécialisé dans les remontées mécaniques et les parcs d'attraction Bartholet, a "changé le système", a précisé Keolis Brest, indiquant que cette modification impliquait une "nouvelle phase de tests" et une nouvelle validation du dispositif par l'État.
Ce mode de transport propre, d'un coût de 19 millions d'euros, avait été mis en service le 19 novembre en présence de la ministre de l'Environnement Ségolène Royal. Jusqu'à son arrêt, le téléphérique brestois a transporté quelque 40.000 personnes au-dessus de la Penfeld, la rivière qui coupe la ville en deux.
Ses deux nacelles peuvent embarquer chacune jusqu'à 60 passagers pour un trajet de 420 mètres réalisé en moins de 3 minutes. À l'étranger, Rio de Janeiro, New York ou Alger ont déjà intégré un téléphérique à leur réseau de transport urbain.
En France, il reste pour l'heure cantonné au tourisme, mais, encouragé par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, il devrait voir le jour dans plusieurs autres villes, dont Orléans, Toulouse, Grenoble, Chambéry, Saint-Étienne et Créteil.