La ville réclame que soit intégrée au projet de "Pentagone à la française" la construction d'un garage d'autobus afin de libérer l'espace actuellement occupé par un garage RATP rue de la Croix Nivert, dans le même arrondissement. Sur ce dernier site, la mairie a prévu la construction de 500 logements dont au moins la moitié de logements sociaux.
"Il n'y aura pas de Pentagone, (...), ce serait un crime pour Paris que de faire ce ministère de la Défense en sacrifiant 500 logements indispensables à Paris et au XVe arrondissement", avait déjà averti Bertrand Delanoë lors de ses voeux aux élus début janvier.
Le vote a rendu furieuse l'UMP parisienne. Le député-maire du XVe Philippe Goujon a trouvé "grotesque" que "la ville n'ait d'ambition pour le site de Balard qu'un garage à bus!". La première adjointe au maire, Anne Hidalgo, s'en est prise à la droite, responsable selon elle de ce blocage car celle-ci "refuse" sans cesse la construction de logement sociaux.
"Faux" a répondu M. Goujon, car son arrondissement a construit 2.000 logements sociaux depuis 2008, selon lui, et atteint les 15% sur les 20% réclamés par la loi SRU à l'horizon 2020. A l'appui de son veto, Anne Hidalgo a ajouté une "pièce" au dossier : une lettre des constructeurs (Sodearif et Icade) qui sont, selon elle, favorables au projet de la ville.
Dans cette lettre du 11 janvier, Icade et Sodearif disent : "Nos expériences respectives (...) nous permettent d'être en mesure, sans remettre en cause les équilibres fondamentaux du PPP, d'élaborer en commun une solution compatible avec les aspirations de la ville de Paris et de l'Etat".
La ville rappelle qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre le projet du Pentagone et son projet des 500 logements à la Croix-Nivert.
Source : batirama.com / AFP