Aeroport Notre-Dame-des-Landes: premiers travaux retardés

Aeroport Notre-Dame-des-Landes: premiers travaux retardés

Les premiers travaux de défrichement du site de Notre-Dame-Des Landes devraient être repoussés d'environ 6 mois, trois ministres ayant décidé de renforcer les procédures en faveur de l'environnement,.





Cette annonce intervient alors que de vifs affrontements se déroulaient entre forces de l'ordre et opposants à l'aéroport, au deuxième jour d'une vaste opération lancée sur le site occupé par les opposants à ce projet d'aéroport.

 

Dans un communiqué commun, les trois ministres réaffirment la nécessité économique du projet de nouvel aéroport pour remplacer celui de Nantes-Atlantique. Ils réaffirment également "l'engagement" du gouvernement en faveur du respect des procédures, et confortent "les initiatives en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles".

 

Concrètement, cela signifie qu'"il n'y aura pas de défrichement à Notre-Dame-Des-Landes avant 6 mois", a précisé l'entourage du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Ces premiers travaux devaient débuter en janvier.

 

Préserver la dynamique économique et sociale du Grand Ouest

 

Delphine Batho (Ecologie), Frédéric Cuvillier (Transport) et Stépane Le Foll rappellent que le projet est "soutenu par deux régions, sept départements et les intercommunalités de Nantes, Rennes, Saint-Nazaire, La Baule, et qui sera déterminant pour conforter la dynamique économique et sociale du Grand Ouest".

 

La protection de la biodiversité et des zones humides dans le cadre de la loi sur l'eau sera assurée par un "comité scientifique (...) composé avec toutes les garanties d'indépendance et de transparence, et présidé par un expert scientifique".

 

Aucune opération "de défrichement" ne sera réalisée "avant validation par ce comité", précisent les ministres. La procédure initiale prévoyait qu'aucun travail de terrassement, et non de défrichement, ne commence avant la décision du comité.

 

Préserver les terres agricoles

 

Les ministres s'engagent aussi à préserver les terres agricoles dans ce projet qui porte sur "740 ha d'aménagement, dont 250 ha doivent être artificialisés". Ils proposent la création d'une mission, constituée en coordination avec les acteurs locaux concernés, destinée à "identifier localement les moyens de minimiser l'impact du projet sur les surfaces agricoles".

 

"Cette mission tiendra compte de l'opération d'aménagement foncier déjà engagée pour permettre la reconstitution des exploitations impactées par le projet", précise encore le communiqué.

 

Il pourra s'agir de réaffecter à l'agriculture des terres destinées jusqu'ici à l'urbanisation pour compenser les terres artificialisées pour le futur aéroport, selon le cabinet de Stéphane Le Foll. Enfin, les conclusions de cette mission nourriront la préparation de la loi d'avenir sur l'agriculture, la forêt et les industries agroalimentaires, prévue pour le deuxième semestre 2013.

 

 

Source : batirama.com / AFP

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