Cette baisse vient confirmer et amplifier la tendance déjà observée depuis le deuxième semestre 2012. La proportion des investisseurs parmi les acquéreurs avait déjà diminué de -5,2% sur douze mois tandis qu’au 1er semestre 2013 elle reculait de -6,1%.
Chiffre alarmant, parmi les propriétaires bailleurs, la proportion des cadres supérieurs et professions libérales s’effondre de -46% sur douze mois. Cette lame de fond qui balaie les investisseurs du marché immobilier prend la forme d’un véritable tsunami dans la Capitale.
Ainsi, à Paris, la part des investisseurs dans les acquisitions chute de -10,7% entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2012, alors qu’elle avait déjà enregistré une baisse de -9,8% sur douze mois au deuxième semestre 2012 et de -12,2% sur douze mois au 1er semestre 2013.
« Effrayés, sinon écœurés, par le carcan législatif que la ministre de l'Egalité des Territoires et du Logement, Madame Cécile Duflot, instaure à coup de taxations, annonces de réquisition et autres contraintes apportées par le projet de loi ALUR, les investisseurs préfèrent se détourner de la location et reporter leur investissement sur l’immobilier d’entreprise et de commerce » assure Laurent Vimont, président de Century 21 France.
La proportion des acquisitions au titre d’investissements dans l’immobilier d’entreprise et de commerce augmente de 19,5% dans la Capitale entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2012.
Les investissements locatifs franciliens suivent la même pente que la moyenne nationale : ils baissent de 6,2% en douze mois mais certains départements sont particulièrement touchés : les Yvelines enregistrent un recul de -14,5% des investissements, l’Essonne
-29,8%.
Dans l’Hexagone, depuis 2012, ce sont plus de 81 000 logements dans l’ancien qui n’ont pas été achetés par des propriétaires bailleurs, auxquels on doit ajouter les investissements locatifs non réalisés dans le neuf.
« Au rythme avec lequel s’aggrave la pénurie de logements, nous nous dirigeons à grands pas vers une véritable crise du logement en France » alerte Laurent Vimont.
Madame la Ministre déclarait au Congrès HLM « nous n'avons pas le droit d'échouer dans la bataille de la construction ».
Qu’elle place désormais ses espoirs dans la diligence et l’obéissance du secteur du logement social car, ne nous y trompons pas : « sans personne pour acheter les biens immobiliers du secteur privé, les locataires seront les premières victimes, notamment les ménages les plus fragiles » souligne le président de Century 21 France.
or
Bonjour le marché de l'immobilier comme le terme le dit bien est et reste un "marché", donc une vision plus financière que technique et normative. Mais qu'en est-il de la réalité technique et normative de ces anciens logements qui devraient en toute logique impacter le choix des investisseurs et des locataires, sachant que nous sommes dans la réglémentation thermique RT2012 et que nous arrivons face à la RT2020 qui nous annonce le logement passif et même autonome sur le plan énergétique ? Une grande raison de devenir craintif sur le marché immobilier ancien face à des impératifs économiques énergétiques qui font désormais que l'ancien perd du terrain dans les choix. Combien coûte une rénovation au m² en certaines villes comme Paris ....? Ajouter parfois 1000 euros du m² afin d'atteindre des niveaux "acceptables" en plus de son achat, est-ce encore une logique d'investisseur face au marché du neuf ? Un propriétaire ayant un pavillon ancien a-t-il intérêt de passer par une rénovation totale ou parfois plus logiquement abattre sa vielle demeure pour penser autrement et plus économiquement son procain toit ? Achetrez-vous ou seriez-vous locataire demain d'une maison qui vous réclame encore du chauffage chaque mois face à des maisons économiques dans le temps et sans factures énergétiques ? Un calcul que font désormais les acheteurs, à leur profit et non plus pour celui des spéculateurs immobiliers. Bonne réflexion. Ekoloman